6 synthétiseurs Moog des années 70 et 80: Moog sans Bob
Late-period classics including the Prodigy, Source, Memorymoog, and more!
Certains de ses synthétiseurs Moog les plus emblématiques sont sortisaprès le départ de Bob à la fin des années 1970. Découvrons ces classiques… fabriqués sans Bob!
Sommaire
Nous avons tendance à considérer le Moog Music MK1 comme l’âge d’or de Moog, avec Bob et son équipe produisant des icônes incontestables comme le Minimoog et tous les différents systèmes modulaires. Mais la nostalgie peut être une drôle de chose. Bob Moog a quitté Moog Music en 1977, dix ans avant que l’entreprise ne fasse faillite. Pourtant, durant cette période, l’entreprise a sorti certains de ses instruments les plus connus.
Aujourd’hui, nous allons jeter un coup d’œil à cinq synthétiseurs Moog classiques des années 70 et 80, fabriqués après le départ de Robert Moog lui-même.
Un peu d’histoire sur les synthétiseurs Moog
Mais tout d’abord, un peu d’histoire. Bob a créé la société Moog en 1953 pour vendre des theremins. Au milieu des années 60, il fabriquait des modules à plein temps, mais comme il était ingénieur et non homme d’affaires, l’aspect commercial n’a jamais été hermétique. Comme il le dit lui-même dans le livre de Mark Vail, Vintage Synthesizers, « Du point de vue de la compétence, nous n’avons jamais été une entreprise. Jamais. »
Après plusieurs rachats, Moog Music a fini par tomber dans l’escarcelle de Norlin Industries en 1973. Bob est resté employé, dirigeant le département R&D, pendant encore quatre ans. Qu’est-ce qui l’a poussé à partir ? « Ce qui m’a incité à rester aussi longtemps, plutôt », a-t-il plaisanté dans Vintage Synthesizers. « J’avais un contrat de travail de quatre ans que je devais respecter pour encaisser mes actions. Je serais parti avant, si j’avais pu »
Et c’était aussi la fin de Moog Music, n’est-ce pas ? L’entreprise serait certainement perdue sans son fondateur. Pas nécessairement. Elle a certainement eu sa part d’instruments bizarres, comme l’Opus 3, le keytar Liberation et le Realistic Concertmate MG-1, alias le Radioshack Moog, mais elle a aussi sorti de vrais gagnants à l’époque – de vrais synthétiseurs Moog classiques.
Multimoog
Dans les années 1970, tout le monde voulait un Minimoog. Mais tout le monde ne pouvait pas se l’offrir. Pour eux, Moog a d’abord fabriqué le Micromoog, puis, en 1978, son frère un peu mieux doté, le Multimoog. Un des synthétiseurs Moog les plus ambitieux de l’époque.
Plus qu’un simple Minimoog, le Multimoog offrait des options de synthèse et de performance uniques. Chacun des deux oscillateurs présentait des formes d’ondes variables en continu, allant de la dent de scie à une impulsion étroite, ainsi qu’un LFO dédié avec carré, triangle et sample & hold. Il disposait également d’une prise d’entrée audio pour le traitement via le filtre à échelle de 24db/Octave et le contrôle CV/gate externe. Bien qu’il n’ait pas de molette de pitch, tu disposes d’un ruban de contrôle pour les pitch bends. Il peut également se targuer d’être l’un des premiers synthés dotés d’une fonction aftertouch.
Le Multimoog n’est peut-être pas l’un des triomphes parmi les synthétiseurs Moog, mais c’est un synthé solide et digne du nom Moog, même si Bob n’était plus là à l’époque de sa sortie.
Clavier Polymoog
Si le Multimoog était un Micromoog amélioré, le Polymoog Keyboard était un Polymoog aminci. Identifié par son numéro de modèle 280a (par opposition au 203a du Polymoog original), le Polymoog Keyboard de 1978 est peut-être encore plus célèbre que le premier grâce à l’inclusion du preset Vox Humana tel que l’a utilisé Gary Numan dans la chanson « Cars ». Un son épais caractéristique des synthétiseurs Moog.
Destiné aux joueurs qui souhaitaient une polyphonie complète mais n’avaient pas besoin de programmer leurs propres sons, le Polymoog Keyboard offrait des options de synthèse limitées mais 14 préréglages, dont Strings 1 et 2, Chorus Brass, Pipe Organ et, bien sûr, Vox Humana.
Bien que considérés comme extrêmement peu fiables à l’époque, les deux Polymoog étaient très appréciés des musiciens en raison de leur polyphonie complète, même si celle-ci était obtenue par une technologie de division comme celle d’un orgue.
Prodigy
La fin des années 70 a été marquée par une sorte de boom des monosynthés, avec des classiques comme le MS-20 de Korg, le SH-2 de Roland et le CS-15 de Yamaha, tous commercialisés à quelques années d’intervalle. Tu peux également ajouter le Moog Prodigy à cette liste, un des synthétiseurs Moog classiques s’il en est.
Avec plus de 11 000 unités vendues (presque autant que le Minimoog lui-même !) entre 1979 et 1984, le Prodigy a trouvé sa place dans les studios du monde entier. Y compris celui d’un certain Liam Howlett, qui l’aimait tellement qu’il a donné son nom à son groupe.
Qu’y avait-il de si spécial chez les Prodigy ? En un mot : le son. Monosynthé sans fioritures, il offre deux oscillateurs synchronisables, un filtre à échelle, deux enveloppes, un LFO et c’est à peu près tout. Pas de générateur de bruit blanc, pas de routages de modulation fantaisistes. Même les enveloppes sont limitées à l’ADS avec un seul interrupteur d’activation/désactivation partagé entre les enveloppes de filtre et de volume. Et pourtant, il sonne! Puissant et massif, c’est sans aucun doute un classique de Moog.
Source
Nouvelle décennie, nouveau look. Le Source, qui a fait ses débuts en 1981, est unique dans le catalogue Moog car il ne ressemble en rien à ce que l’on attend des synthétiseurs Moog. Tout d’abord, il y a la palette de couleurs. Argent et bleu avec des touches de jaune et d’orange, il est très différent du noir typique de Moog. Ensuite, il y a l’absence de boutons. Avec des boutons à membrane à la place des potentiomètres, tu utilises un seul encodeur pour modifier un paramètre à la fois. C’est tellement moderne.
À l’intérieur, cependant, il s’agit bien d’un Moog. Deux VCO, avec un filtre en échelle, deux ADSR et un LFO, c’était typique des synthétiseurs Moog. Cependant, il y avait quelques concessions à la modernité: la puce Z80 à l’intérieur (la même que dans le Prophet-5) permettait de sauvegarder des patches pour la première fois (jusqu’à 16 !) et il y avait aussi un séquenceur de base. Les versions ultérieures ont même ajouté le contrôle CV/gate, ce qui a permis à New Order d’utiliser l’un d’entre eux pour la ligne de basse emblématique de « Blue Monday »
Le Moog que les groupes de synthpop et de new wave adoraient utiliser. Ce n’est pas parce qu’il est atypique qu’il n’en est pas moins un synthé Moog classique.
Memorymoog
Le dernier des synthétiseurs Moog de la première ère de la marque était également le premier synthétiseur polyphonique de la société. Il s’agit bien sûr du Memorymoog, un instrument légendaire dont l’influence se fait encore sentir au XXIe siècle.
Grand à tous points de vue, le Memorymoog offrait six voix de polyphonie, chaque voix contenant trois oscillateurs comme le Minimoog. Cela donne à l’instrument un son massif, bien que les VCO soient basés sur des puces Curtis CEM 3340 et non sur des oscillateurs discrets de Minimoog. Cependant, les filtres sont discrets et sont du type habituel – et très apprécié – à échelle. Si cela ne suffit pas, il y a un mode mono avec une fonction d’unisson qui peut transformer le Memorymoog en un monosynthé de 18 oscillateurs.
Si, pour beaucoup, la taille du Memorymoog est l’intérêt principal, d’autres se plaignent parfois qu’il est tellement énorme qu’il est difficile de l’intégrer dans un mix. Quelle que soit ton opinion, il s’agit sans aucun doute d’un synthé Moog classique.
Les synthétiseurs Moog aujourd’hui
La première ère de Moog Music s’est achevée en 1987, lorsque la société a fait faillite. Robert Moog a repris le nom en 2002 et, bien qu’il soit décédé en 2005, l’entreprise a poursuivi ses activités, avant d’être rachetée par inMusic en 2023.
Bien que cette période sans Bob ne soit pas aussi célébrée que d’autres, certains des choix technologiques et de conception de l’époque perdurent aujourd’hui, dans des instruments tels que le One et le Muse. Les synthétiseurs Moog, quels qu’il soient, sont un gage de gros son et de fun dans la composition… et c’est tout ce qui compte!
Plus d’informations sur les synthétiseurs Moog
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