Les riffs de guitare cultes à base de tierces et de quintes
Un duo de guitares jouant en harmonie
Ces harmonies de guitare nous viennent tout droit de l’âge d’or du rock et du métal. Elles célèbrent le dialogue musical entre deux guitares, et on t’invite ici à redécouvrir ces morceaux qui ont élevé l’art du riff à un tout autre niveau.
Sommaire

Les harmonies de guitare : qu’est-ce que c’est ?
Si tu joues de la guitare ou fais un peu de musique, tu as sans doute déjà entendu parler des harmonies. Et même si tu n’y as pas prêté attention, tu en as forcément entendu dans un tas de morceaux.
Concrètement, une harmonie musicale, c’est la façon dont deux ou plusieurs notes interagissent entre elles. Si tu ajoutes une deuxième couche de notes à une mélodie de base, tu obtiens une harmonie. Ce principe est surtout utilisé avec les voix, mais à la guitare, l’effet peut être tout aussi riche et envoûtant.
Chaque ligne harmonique se définit par sa distance par rapport à la ligne principale. On parle souvent de tierces, de quintes parfaites, voire de septièmes. Ces intervalles donnent toute leur couleur à l’ensemble.
Rock You Like A Hurricane – Scorpions
Premier exemple avec les Scorpions, groupe de rock allemand mythique. Leur tube sorti en 1984 est parfait pour illustrer ce dont on parle ici.
Dès les huit premières secondes, on entend une note répétée, bientôt rejointe par une quinte, soit une note située sept demi-tons plus haut que la première. Ce simple ajout crée un mélange sonore saisissant.
Le tout est accompagné d’une série de power chords, avant qu’un solo ne prenne le relais, toujours en harmonie. Ce qui est intéressant ici, c’est que les intervalles ne sont pas toujours les mêmes : parfois des tierces majeures, parfois des secondes, chaque note évolue en fonction de sa place dans la gamme. C’est ce mouvement qui donne autant de vie au riff.
Do Anything You Want To – Thin Lizzy
Quand on parle d’harmonies de guitare, impossible de ne pas mentionner Thin Lizzy, l’un des groupes qui les utilise le plus, et le mieux.
Contrairement à Rock You Like A Hurricane, ici, la mélodie principale revient plusieurs fois au fil du morceau. Le résultat, ce sont des couches de guitares qui tissent un thème dense, presque hypnotique. Les deux parties de guitare intègrent du vibrato, ce qui ajoute encore du mouvement à la ligne mélodique.
Un autre exemple notable chez Thin Lizzy, c’est le solo dans The Boys Are Back In Town. Cette fois, il y a non pas deux, mais trois guitares qui jouent ensemble, formant une harmonie à trois voix. On a carrément l’impression d’entendre un accord entier joué en solo. Le rendu est massif, mémorable.


Brown Eyed Girl – Van Morrison
Sorti en 1967, Brown Eyed Girl change un peu de registre. Mais même si le style est différent, c’est un super exemple d’harmonies de guitare, avec cette fois, un seul guitariste.
Là où tous les exemples précédents nécessitaient deux guitares, ici, un seul musicien peut tout jouer. Le riff principal repose sur ce qu’on appelle des dyades : deux notes jouées en même temps. Dans ce morceau, il s’agit surtout de tierces majeures.
La mélodie est simple, elle suit une grille d’accords encore plus facile. Mais la vraie difficulté, c’est de réussir à jouer les deux notes de chaque dyade de manière fluide. Il faut un bon placement de doigts, mais c’est faisable et super satisfaisant à jouer.
Hotel California – Eagles
Difficile de parler d’harmonies de guitare sans mentionner Hotel California. C’est sans doute l’un des solos les plus reconnaissables de toute l’histoire du rock. Il est construit en deux parties, reliées par une magnifique harmonie entre deux guitares.
Don Felder et Joe Walsh se partagent le solo final, dans la tonalité de si majeur. Chacun amène ses propres idées, ses motifs, mais c’est quand leurs guitares se rejoignent que la magie opère.
Tu as peut-être déjà vu une version live de ce morceau. Si ce n’est pas le cas, sache que Felder commence avec une Gibson SG à double manche, jouant sur le manche à 6 cordes. Joe Walsh le rejoint ensuite sur une Fender Telecaster, et ensemble ils créent un moment d’anthologie.




The Final Countdown – Europe
Pour conclure ce tour d’horizon, retour dans les années 80 avec le plus grand hit du groupe suédois Europe.
Le solo de guitare de The Final Countdown dure 32 secondes, et c’est un concentré d’énergie : rapide, technique, truffé de détails. Si tu tends bien l’oreille, tu remarqueras que des harmonies très tight apparaissent et disparaissent tout au long du solo. Elles donnent du relief, sans jamais alourdir.
Si le solo était entièrement doublé du début à la fin, ce serait sans doute trop chargé. Mais justement, les passages en solo sont entrecoupés de sections plus légères, ce qui rend les harmonies d’autant plus percutantes. Et même si les années 80 sont connues pour les guitares superstrat avec manches ultra-rapides et micros humbuckers, ici, John Norum a choisi de jouer sur une Fender Stratocaster de 1965. Preuve qu’il n’y a pas qu’une seule manière de faire un tube.


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